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Nur die Beste Sterben Jung, hommage à Denis Wielemans


En avril 2008, j'avais été danser avec Hadrien (c'est lui sur la photo) au concert des Girls in Hawaii à Berlin. La coïncidence était heureuse : les GIH à Berlin en même temps qu'Hadrien. Il venait me rendre visite de Paris, ils étaient en tournée. Moi, lui, eux, le rock mélancolique et rassurant des GiH, un peu de Wallonie au Lido de Kreuzberg. En plus, les charmants Moriarty jouaient en première partie. On avait bien dansé, on s'était embrassés, on était saouls, on était contents de se retrouver avec Hadrien, et on était contents de partager ce moment avec notre ami Denis, le batteur des GIH, avec ses yeux souriants derrière ses grandes lunettes. Ils avaient étudié la philosophie ensemble, et moi j'avais passé mon enfance aux côtés de la fougueuse Philothée, la belle amoureuse de Denis. Finalement, on avait l'impression d'être tous des cousins éloignés d'une grande famille, en toute belgitude.
Et puis Denis est parti, ce dimanche 30 mai, sans crier gare.

Ca fait mal.
La mort d'un des siens, ça laisse toujours comme un moignon dans le coeur. Mais quand l'un des nôtres s'en va avant même qu'on ait tous les cheveux gris, ça laisse comme un grand trou noir qui ne se rebouchera jamais, qui sera toujours là, béant, plus ou moins profond, à engouffrer nos pensées et nos émotions. Même si on ne sait jamais quoi dire après la mort -et que sans doute, le silence est d'or- je me suis dit que cette photo d'Hadrien, prise quelques heures avant le concert, dans une rue de Berlin Est, pouvait m'aider à rendre hommage à Denis. En Allemagne, ils disent "Nur die Beste Sterben Jung". A Philothée, à ses frères, à ses parents et à ses biens-aimés, courage.

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